le POISSON CHAT | | | DESCRIPTION Le corps est moyennement allongé, la peau est nue. Il existe une nageoire dorsale adipeuse. La tête est large et aplatie, la bouche est grande et entourée de 8 barbillons. Les premiers rayons épineux des nageoires dorsale et pectorales sont légèrement denticulés. La coloration du corps est assez homogène, le dos est brun plus ou moins foncé et le ventre jaune. Taille : La taille des individus dépasse rarement 30 à 40 cm. Poids : jusqu'à 1,5 kgs BIOLOGIE Le poisson-chat est une espèce d'eau calme. Sa reproduction a lieu au printemps lorsque la température de l'eau atteint 18°C environ. La reproduction se déroule sur un nid préparé par le couple géniteur, la ponte est ensuite protégée et entretenue par le mâle. Cette protection se poursuit après l'éclosion, les alevins restant groupés en boule caractéristique pendant plusieurs semaines. C'est une espèce omnivore et vorace. ORIGINE ET DISTRIBUTION Originaire de l'Amérique du Nord, le poisson-chat a été introduit en France en 1871. Les premiers individus se sont échappés du Muséum vers la Seine toute proche en empruntant le réseau des égouts (Lavauden, 1905). Après cette épisode cette espèce fut "oubliée" et ce n'est qu'au début du siècle que sa dispersion s'est épendue : En 1901 introduction dans des étangs en Loire Atlantique (Labarletrier, 1901), en 1904 des déversements ont eu lieu dans la Seine et la Dordogne (Pion-Gaud et Lavauden, 1904). Son introduction a même été favorisée par les sociétés de pèche dans les secteurs les plus pollués (Lavollée, 1906). En 1951, Vivier montre que le poisson-chat a colonisé l'ensemble du réseau hydrographique, cette espèce ayant peu de prédateur. Ce n'est que récemment (Spillmann, 1967) que l'identité de cette espèce n'a été déterminée avec précision. Cette espèce est considérée comme susceptible de provoquer des déséquilibres biologiques sans qu'aucun argument ne confirme cet aspect particulier de son comportement (Boêt, 1981). Encore largement répandu le poisson-chat semble cependant en régression du fait de la pollution et peut être de maladie (?). PÊCHE Sa pêche se pratique à la ligne flottante, à la plombée et au cordeau. L'esche reposant au fond est constituée d'un vers de terre moyen ou tronçonné sur hameçon de 8. Touche très franche. Le poisson-chat s'attaque également aux vifs des lignes à brochet. Attention, manier ce poisson avec attention, il peut occasionner des piqûres douloureuses | | | la PERCHE SOLEIL | | | DESCRIPTION La Perche soleil est un poisson de forme discoïde, la bouche est petite, oblique vers le haut. La nageoire dorsale est composée de deux parties continues. L'opercule est recouvert d'écailles et se termine par une pointe molle. La couleur du poisson est souvent très vive à dominante bleu et vert sur le dos, les flancs étant jaunes orangé. L'extrémité de l'opercule présente, chez les mâles, une tache rouge écarlate, elle est souvent plus terne ou même absente chez les femelles. Taille : La croissance est variable suivant les conditions du milieu : les poissons dépassent rarement 15 cm, et il semble que les tailles maximales augmentent suivant un gradient nord-sud (sujet de plus de 20 cm dans le Bas-Rhône). BIOLOGIE La perche soleil est un poisson d'eau calme en rivière ou en étang. Le comportement de ponte est voisin de celui des autres centrarchidés : la reproduction a lieu au printemps lorsque la température de l'eau est proche de 18 à 20°C. Les ovules sont pondus dans un nid préparé par le mâle, plusieurs femelles pouvant pondre dans le même nid. La ponte est ensuite farouchement protégé par le mâle pendant toute la durée d'incubation (60 heures à 22°C après fécondation artificielle (Folliot, 1975). La vésicule vitelline est totalement résorbée en 5 jours lorsque la température est comprise entre 25 et 27°C. ORIGINE ET DISTRIBUTION Espèce originaire de l'Amérique du nord, la perche soleil a été introduite en France en 1877 (Gensoul, 1908). Sa reproduction artificielle a été réalisée pour la première fois en 1887 (Bertrand, 1890). Son extension s'est poursuivie au cours de la fin du XIXème et du début du XXème siècle : Sud-est en 1886 (Roule, 1925), Sologne en 1888 (Lefort, 1906), dans l'Isle en 1895 et 1897 (Maingaud, 1900). Elle semble actuellement absente des cours d'eau du Nord de la France, ainsi que de ceux de la pointe occidentale de Bretagne. PÊCHE Elle se prend accidentellement en recherchant d'autres espèces. Elle est très vorace et avale profondément l'hameçon. Elle mors à toutes les esches carnées de petite taille. Elle constitue un excellent vif à black-bass. | | | LES ECREVISSES | | | L'écrevisse à pattes blanches Pêche INTERDITE au titre de la restauration des milieu aquatique | | | | L'écrevisse à pieds blancs ou à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) est une espèce se rencontrant seulement dans l'ouest de l'Europe : Irlande, Grande-Bretagne, nord et est de l'Espagne, nord du Portugal (où elle a été introduite dans les années 1930), France (elle a été introduite en Corse), Italie, Yougoslavie et de façon plus sporadique en Allemagne, Suisse et Autriche. Description La taille maximale des adultes est de 9 à 12 cm, ceux-ci pèsent alors de 30 à 90 g. Les tailles et les masses maximales sont atteintes lorsque l'animal a une douzaine d'années. La maturité est atteinte lorsque les animaux atteignent cinq centimètres de long (à l'âge de deux ou trois ans). Habitat Cette espèce peuple les eaux froides et vives, torrents et ruisseaux. Elle se rencontre dans les cours d'eau claire partout dans son aire de répartition ainsi que des lacs et des canaux en Irlande et en Grande-Bretagne. Sa répartition dépend de la température des eaux et de la force du courant. Les mues se trouvent dans les eaux à une température supérieure à 10 °C, les adultes sont visibles de juin à septembre, l'activité est réduite en hiver. Reproduction La reproduction réclame des eaux inférieures à 12 °C en octobre. Les œufs, entre 40 et 150, sont incubés durant six à neuf mois. | | | L'écrevisse américaine (nuisible) | | | | L'écrevisse américaine (Orconectes limosus) est un crustacé originaire de la côte est des États-Unis, qui aurait été introduit en Europe vers 1880. Après s'être acclimatée en Allemagne, elle serait parvenue en France. L'écrevisse américaine se nourrit de toutes sortes de débris organiques et végétaux. Elle consomme volontiers vers et autres invertébrés vivants ou morts. Elle est assez agressive envers les petits poissons (vairons, épinoches, etc.) qu'elle peut dévorer. Elle est active le jour comme la nuit. Son optimum thermique se situe vers 20 °C, mais elle supporte des températures de 1 à 30°C. C'est une espèce peu exigeante quant à la qualité de l'eau ; elle supporte les pollutions organiques dans son milieu naturel (grands cours d'eau, étangs, lacs...). Ponte au printemps (avril-mai). Une femelle peut porter jusqu'à 450 œufs durant environ 5 semaines. Le développement des larves est très rapide ; elles deviennent indépendantes 8 jours seulement après l'éclosion (mais durée variable en fonction de la température). Pêche en France Considérée comme nuisible, elle peut être pêchée partout en toutes saisons, sans limitation de taille ou de quantité ; toutefois, il faut être muni de la carte de pêche. Parfois dans certains départements, dans les cours d'eau de première catégorie, sa pêche n'est autorisé que pendant une certaine période (ex:du 13 mars au 19 septembre 2010 en Essonne) comme pour la truite ou le brochet. C'est entre la mi-août et la mi-septembre que les écrevisses sont le plus charnues. En dehors de cette période, elles peuvent sembler "vides". C'est la nuit que les écrevisses sont le plus actives mais la pêche de nuit étant interdite, on peut pêcher en fin de journée ou à l'aube en mettant de petits bouts de viande ou de poisson dans des nasses de pêche. | | | Écrevisse de Louisiane (nuisible) Transport vivant interdit | | | | L'écrevisse de Louisiane (Procambarus clarkii), est un crustacé décapode d'eau douce originaire du Sud est des États-Unis et, comme son nom l'indique, très abondant en Louisiane. Procambarus clarkii est considérée comme l’espèce écologiquement la plus plastique des décapodes, ce qui lui permet d’être la plus répandue dans le monde. Habitat Contrairement aux espèces d'écrevisses indigènes d'Europe (qui appartiennent à la petite famille Astacidae), P. clarkii est capable de tolérer des périodes sèches de plus de quatre mois et des eaux stagnantes moins claires ou ayant une plus forte salinité que les espèces européennes. Pour cette raison, elle est capable d'occuper une grande variété d'habitats, y compris les zones souterraines, prairies humides, inondées de façon saisonnière, marais et marécages et les lacs et cours d'eau permanents. P. clarkii s’enterrant dans le sol en cas de sécheresse, gel, faibles concentrations en oxygène, fortes teneurs en matière organiques, elle peut résister Description L'écrevisse de Louisiane a des couleurs allant du gris-rouge au rouge vif. Elle est facilement reconnaissable aux points rouges qui ornent ses pinces et son corps. Elle mesure 10 à 12 cm à l'âge adulte et a de grandes pinces quasiment aussi longues. Elle peut attendre le poids de 50 g dès l'âge de 3 mois et vivre jusqu'à 6 ans. P. clarkii a deux modes d'activité : une phase d'errance, sans aucune périodicité quotidienne, caractérisée par des pics de courte durée à grande vitesse de locomotion, et une plus longue phase stationnaire, au cours de laquelle les écrevisses se cachent dans les terriers le jour, émergeant seulement au crépuscule pour se nourrir. D'autres comportements, comme la lutte ou la saillie, se déroulent la nuit. Pendant la phase d'errance, les mâles peuvent se déplacer jusqu'à 17 km en quatre jours et couvrir une large zone. Cette intense activité permet la dispersion de l'espèce | | | | |